Voici une liste des études probantes de l’efficacité de thérapies inspirées par la psychanalyse et des psychothérapies d’inspiration analytique dont l’HAS ne tient aucun compte par dogmatisme et réductionnisme :
Voici une synthèse des principales évaluations (revues systématiques, méta‑analyses et grands essais) sur l’efficacité des approches psychanalytiques dans les troubles mentaux. Elle couvre la psychanalyse classique et surtout la psychothérapie psychodynamique (brève et de longue durée), qui est l’opérationnalisation la plus étudiée.
Synthèses et méta-analyses générales
– Leichsenring & Rabung (2008; actualisations 2015–2023) : méta-analyses des psychothérapies psychodynamiques de longue durée (LTPP) montrant des effets modérés à importants, surtout dans troubles de personnalité, dépression chronique et troubles anxieux complexes; débats méthodologiques importants.
– Abbass, Town & Driessen (2012–2021) : méta-analyses sur la thérapie psychodynamique brève/intensive (ISTDP) montrant effets modérés sur dépression, anxiété, somatisation, avec maintien au suivi.
– Steinert et al. (2017; 2021) : revues/méta-analyses confirmant efficacité de la psychothérapie psychodynamique vs. liste d’attente et comparabilité avec TCC dans plusieurs troubles; hétérogénéité élevée.
– Driessen et al. (2015; 2020) : méta-analyses en dépression indiquant effets spécifiques modestes à modérés, souvent comparables aux autres psychothérapies.
– Fonagy et al. (2015; 2020) : revues sur psychothérapies psychodynamiques modernes (MBT, TF‑P, TFP) pour troubles de personnalité; efficacité soutenue.
– Gerber et al. (2011) : méta-analyse des thérapies psychodynamiques à court terme vs. traitements actifs; effets comparables, bénéfices durables.
– Cuijpers et al. (2021) : panorama des psychothérapies pour la dépression; psychodynamique efficace mais généralement avec moins d’essais que TCC/interpersonnelle.
– Leichsenring et al. (2023) : overview des preuves psychodynamiques across disorders; soutien pour dépression, anxiété, somatisation, troubles de personnalité.
Trouble dépressif
– Essais et méta-analyses (Driessen 2015; Cuijpers 2021; Steinert 2017) : psychodynamique brève efficace vs. attente/TAU; non inférieure à TCC dans plusieurs RCTs; maintien aux suivis 6–12 mois.
Troubles anxieux
– Revues (Leichsenring 2015; Keefe et al. 2014; Abbass 2014) : bénéfices pour trouble panique, TAG, phobies sociales; souvent moins d’essais que TCC mais effets comparables dans quelques RCTs.
Troubles de la personnalité
– RCTs et méta-analyses (Bateman & Fonagy MBT; Clarkin TFP; Leichsenring LTPP) : amélioration des symptômes, fonctionnement et réduction des hospitalisations; effets durables sur borderline.
Troubles somatoformes/douleur
– Abbass et al. (2009–2014) : méta-analyses indiquant effets cliniquement significatifs sur somatisation, utilisation des soins et coûts.
Troubles de l’alimentation
– Revues (Keel 2010; Abbass 2013; Zipfel 2014) : soutien pour psychodynamique focalisée (FPT) dans boulimie et anorexie adulte, souvent comparable à TCC-E à moyen terme.
Adolescents/enfants
– Midgley et al. (2011; 2017) : revues systématiques montrant efficacité de la thérapie psychanalytique/psychodynamique chez jeunes pour dépression, anxiété et troubles externalisés.
Comparaisons et controverses
– Les effets sont généralement comparables aux autres thérapies psychologiques quand des essais de qualité existent, avec bénéfices souvent durables; critiques portent sur biais de publication, taille/qualité des échantillons et hétérogénéité des approches.
– La “psychanalyse classique” intensive a bien moins d’essais contrôlés que les thérapies psychodynamiques manuelles; l’essentiel des preuves concerne les formats psychodynamiques structurés (STPP, LTPP, MBT, TFP, ISTDP).
Voici une liste par trouble mental :
Voici une synthèse par troubles, centrée sur psychothérapies psychodynamiques (brève, longue durée, MBT, TFP, ISTDP). Je peux fournir les références précises (année/DOI) sur demande.
Dépression
– Revues/méta-analyses: Driessen et al.; Cuijpers et al.; Steinert et al.; Gerber et al. Efficacité vs attente/TAU, effets modestes à modérés, non-infériorité à TCC dans plusieurs ECR; maintien 6–12 mois. STPP et ISTDP soutenues; quelques données pour LTPP en formes chroniques.
Troubles anxieux (panique, TAG, phobie sociale, anxiété mixte)
– Revues/méta: Keefe et al.; Abbass et al.; Leichsenring et al. Efficacité de STPP/ISTDP vs attente/TAU; résultats parfois comparables à TCC dans panique et TAG; moins d’essais que TCC.
Troubles obsessifs-compulsifs
– Données limitées: quelques ECR de STPP montrent améliorations, mais TCC/ERP reste supérieure; psychodynamique utile en comorbidités/personnalité.
Troubles de la personnalité
– Borderline: MBT (Bateman & Fonagy), TFP (Clarkin), DBT vs TFP/MBT comparables sur plusieurs issues; réduction hospitalisations, crises, amélioration fonctionnement, effets durables.
– Autres (évitable, obsessionnelle, histrionique, mixte): LTPP et STPP montrent bénéfices; méta-analyses suggèrent effets modérés à importants, surtout en LTPP.
Troubles somatoformes/douleur fonctionnelle
– Méta-analyses (Abbass et al.): ISTDP/STPP efficaces sur symptômes somatiques, détresse, utilisation des soins et coûts; effets maintenus.
Troubles alimentaires
– Boulimie/anorexie adulte: psychodynamique focalisée (FPT) et traitement focalisé sur l’insight comparables à TCC-E à moyen terme dans certaines études; bénéfices cliniques mais hétérogènes.
– Binge eating: données préliminaires favorables pour STPP; TCC-E conserve la base la plus solide.
Troubles liés aux traumatismes
– Trouble de stress post-traumatique: peu d’essais; psychodynamique peut aider (p. ex. STPP focalisée sur trauma), mais EMDR/exposition ont preuves supérieures.
Troubles bipolaires
– Données limitées pour psychodynamique spécifique; approches psychoéducatives/familiales mieux étayées. Psychodynamique de soutien parfois utile en dépression bipolaire.
Psychoses/schizophrénie
– Pas de preuve d’efficacité de la psychanalyse classique; psychodynamique de soutien intégrée aux soins peut améliorer alliance/fonctionnement, mais thérapies cognitives/familiales ont meilleures preuves.
Troubles de l’usage de substances
– Base probante faible; quelques études STPP montrent bénéfices modestes (rétention, comorbidités), mais interventions motivationnelles/CBT/CM mieux étayées.
Troubles de l’humeur persistants/personnalité comorbide
– LTPP montre gains supérieurs à court terme dans dépression chronique avec personnalité comorbide; maintien à long terme.
Adolescents et enfants
– Dépression/anxiété: revues (Midgley et al.) montrent efficacité des thérapies psychanalytiques/psychodynamiques vs TAU; effets maintenus.
– Troubles externalisés: certaines améliorations (relations, régulation émotionnelle), données moins robustes que TCC/parent training.
– Troubles alimentaires adolescents: FPT et approches psychodynamiques offrent bénéfices, mais thérapies familiales ont meilleures preuves.
Troubles de la personnalité chez jeunes
– MBT‑A et adaptations psychodynamiques montrent réduction de l’instabilité émotionnelle et des comportements suicidaires; qualité d’évidence modérée.
Somatisation pédiatrique/douleurs fonctionnelles
– ISTDP/STPP adaptées montrent réductions de la douleur et de l’absentéisme scolaire dans petits essais.